Mise en mots


Culture(s), Inspiration / Monday, January 21st, 2019
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Hier j’ai eu la chance de participer à un atelier d’écriture.
Il nous a été proposé d’improviser sur l’anaphore “Je sais mieux”, comme Charles Juliet
La force de l’anaphore c’est que l’écriture nous dépasse, comme quand on se met à courir et que nos jambes avancent toutes seules, entraînées par la cadence et le mouvement initial.
Voilà ma course d’hier:
Je sais mieux reconnaître la tornade en moi,
Je sais mieux me réchauffer près de toi,
Je sais mieux prendre soin de notre source vitale,
Je sais mieux sentir la cage, même quand elle est dorée,
Je sais mieux où se trouve la clé des champs,
Je sais mieux reconnaître mes égarements,
Je sais mieux percevoir que tout ce que je vis est inattendu,
Je sais mieux accepter que la vie en moi et autour de moi est fragile comme une plume,
Je sais mieux que plus je pense que je sais, moins je sais,
Je sais mieux voir la lumière dans l’ombre et l’ombre dans la lumière,
Je sais mieux m’abandonner dans le creux de ta respiration,
Je sais mieux me confier à ma vie intérieure,
Je sais mieux chanter à l’endroit des larmes,
Je sais mieux entendre les tam-tam urbains,
Je sais mieux être folle à lier,
Je sais mieux m’oublier,
Je sais mieux embrasser ma destinée,
Je sais mieux utiliser mon parapluie,
Je sais mieux célébrer la lune,
Je sais mieux déguster l’instant,
Je sais mieux pénétrer l’angoisse,
Je sais mieux m’arrêter,
Je sais mieux respirer jusqu’à la pointe des pieds,
Peut-être un jour saurai-je mieux ce qu’est vivre et mourir
Crédit Photo by Tyler Nix on Unsplash

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